Je me réveille, il est tôt et le soleil est déjà levé. Les deux chats sont en boule à mes pieds, je prends soin de m’étirer sans les déranger. 4 à 4 je dévale les escaliers suivie de mes deux compères affamés.
Étiquette : UN DIMANCHE IDÉAL
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« Rejoindre le panorama et regarder l’aube se lever »
Réveil matinal, parfois brutal.
Rejoindre le panorama et regarder l’aube se lever,
Grandiose, océan de beauté,
Moment crucial.
Courir, toujours plus, toujours plus loin
Et laisser derrière soi le quotidien.
Sentir l’air frais sur ma peau,
Accélérer le temps.
Le soleil s’est levé,
Cette boule de feu qui illuminera la journée.
Aller en forêt,
Parcourir des lieux et des lieux,
Au détour des marais.
S’arrêter et regarder le temps passer, savoureux.
S’allonger dans l’herbe fraîche,
Laisser doucement la flammèche
Du bonheur s’allumer.
Laisser l’éternité passer,
Jusqu’au soir.
Regarder le soleil se coucher, la nuit tomber.
Compter chaque étoile qui s’allume.
Observer les volutes de la brume,
Fermer les yeux.L.
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« C’est le jour de tout ce que ma procrastination m’a fait repousser »
Je n’aime pas le dimanche. Le dimanche, pour moi, c’est la fin de la semaine, du week-end, du repos. C’est le jour des lessives, du ménage, de tout ce que ma procrastination m’a fait repousser jusqu’à ce jour butoir. Alors un dimanche idéal pour moi ce serait un samedi. Une journée que je débute par une grasse matinée, salvatrice, après une semaine de labeur.
Le réveil se fait long, doux, léger, au rythme de la lumière qui baigne de plus en plus mon appartement. Un café à la main, lové dans mon fauteuil, je profite du calme de la fin de matinée, et songe à toutes les possibilités qu’un dimanche après-midi peut m’offrir.J.
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« Souffle la bougie, je ne veux pas voir la couleur de mes idées »
« Demain c’est fini ». Au fond de mon lit, l’inéluctable vérité m’écrase tel un rocher, pèse de tout son poids sur ma tranquillité. Demain c’est lundi. Il faudra tout recommencer, survivre chaque journée, subir patiemment le temps, jusqu’à la délivrance. Puis ce sera à nouveau lundi. Il y a pire que le jour de l’exécution : la veille. Il va falloir se lever, trainer tout le long de ce sursis, pleinement conscient de l’approche de la sentence et du temps restant gaspillé en l’attendant. Il n’y a rien à faire, il n’y a que le gris, le blues et l’ennui. Je reste cachée encore un peu au fond du lit. La chambre est noire. « Souffle la bougie, je ne veux pas voir la couleur de mes idées ». Soupire.
Puis soudain, rai de lumière : tel un archange venu annoncer la bonne nouvelle, maman entre dans un halo de soleil, annihile les ténèbres internes et externes. « Bébé ! On est invitées chez tonton Pascal pour midi ! Tu viens te préparer ? » Son sourire est si gai, son amour si évident, d’un seul coup la lumière en entrant dans ma chambre pare d’une beauté multicolore mes mornes pensées. « Trop bien ! J’arrive ! Youpiiii »
Ma mère rit et part se préparer, si guillerette que j’en ai envie de danser. Cette bonne nouvelle vient de me tirer de mon trou au sens propre et figuré. Je laisse entrer le soleil par la fenêtre, dévale en souriant, galopant et trépignant l’escalier. Dans la salle de bain, tout le monde est affairé ; on se pomponne, on s’habille… On se fait toujours un peu jolies chez tonton Pascal. Je m’apprête et me réjouis à la perspective de ce qui aurait dû être un jour gris. Le voilà tout bariolé de gaieté.
En bas, maman emballe les bons plats qu’elle a préparés. Elle est belle et parfumée. L’ambiance est au rire et à la légèreté. Là bas il y aura mes grands cousins, ma grande cousine, mes tontons, mes tatas et autres parents. Il y aura un vinyle sur le vieux tourne-disque, des conversations, des verres à moitié pleins et la chaleur du bon feu. On parlera, on débattra, on ne sortira pas de table avant 16h. Je me sentirai bien. Demain n’existera pas je serais chez moi.
A.
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« J’entends déjà la musique et je sens les braises qui me brûlent »
Je me lève un peu tard : le soleil est déjà levé depuis longtemps et éclaire mon salon par où je passe pour aller à la cuisine. Je prépare mon thé en écoutant les oiseaux chanter puis je me pose dans mon canapé. Je lis pendant une heure, deux heures peut-être. Tout me semble très calme, ou alors je suis très concentrée sur ma lecture. Mais c’est déjà l’heure d’aller se préparer, alors je m’active. Je mets de la musique, je vais dans ma chambre choisir mes vêtements, un peu légers, mais pas trop, car même s’il fait chaud, je suis frileuse. Je vais dans la salle de bain prendre ma douche et me préparer. La musique me donne envie de danser et savoir que je vais passer une bonne journée avec mes amis me donne le sourire et me rend de bonne humeur, une humeur joyeuse. Je fredonne un peu la musique en faisant mon sac, je vérifie que je n’ai rien oublié puis je pars.
J’ai décidé d’y aller à vélo ; c’est très agréable ce petit vent frais sur le visage alors que le soleil commence à taper fort. J’arrive vingt minutes plus tard, j’entends déjà la musique et je sens les braises qui me brûlent. Je rejoins mon meilleur ami qui va s’occuper du barbecue tout l’après-midi et on commence à discuter en préparant les plats. Le repas dure deux ou trois heures, on discute et on rigole beaucoup. Puis vient le moment que je préfère, celui où certains jouent à la guitare des chansons que tout le monde connaît et on chante. Ça sonne plutôt faux, je remarque ceux qui chantent faux, mais ils me font rire, car ils se donnent beaucoup, ils vivent la chanson. On continue comme ça jusqu’au soir, en faisant des pauses parfois pour discuter. Je ne parle pas beaucoup, je ne chante presque pas, mais je rigole beaucoup et je me sens bien.
C.
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« Le vent s’engouffre dans mes cheveux et le soleil tape sur mes joues »
Je me réveille, il est tôt et le soleil est déjà levé. Les deux chats sont en boule à mes pieds, je prends soin de m’étirer sans les déranger. 4 à 4 je dévale les escaliers suivie de mes deux compères affamés. Un déjeuner partagé, bien entourée et sollicitée de toute part par ces ventres à 4 pattes. Une caresse par ci, une lichette de lait par là et zou tout le monde dehors. Un bref passage à la salle de bain, juste le temps de m’habiller sans même me coiffer. J’enfile mes Converses, mon ciré jaune et j’attrape mon sac à dos à la volée. Un coup de clé et le tour est joué. Je sillonne les routes de campagne, la vitre ouverte, le coude sur le bord de la fenêtre et avec en bruit de fond le son de mon auto radio.
Puis soudain je m’arrête, je le sens, c’est l’endroit idéal. Je coupe le moteur, j’éteins la musique et je contemple la vue qui s’offre à moi : des champs à perte de vue, des champs de blé couleur or, des champs bordés de coquelicots en fleur, de carottes sauvages blanches comme neige. Les épis se balancent et dansent au gré du vent. Ça sent bon ! Ça sent bon la campagne, la nature, la liberté. Oui ce doux paysage a un goût de liberté. J’avance un peu puis je m’assieds au pied d’un arbre, un immense chêne, centenaire l’ami. Adossée contre son tronc je sors mon bouquin. Un Bussi pour changer. J’avale les pages une à une jusqu’à la nuit tombée. Rattrapée par le temps qui file je ramasse mon sac à dos, y range cette nourriture de l’esprit et regagne mon fidèle destrier à travers les champs dorés. Même chemin, même refrain !
Le vent s’engouffre dans mes cheveux et le soleil tape sur mes joues. Je me sens bien. Arrivée à la maison je retrouve mes deux compagnons. Assis sur le pas de la porte, mon retour les satisfait. A peine ai-je eu le temps d’ouvrir la porte qu’ils se sont déjà faufilés dans l’entrebâillement. Fatiguée de cette belle journée je me laisse aller à la détente sur mon lit. Une bougie à la vanille brûle tranquillement diffusant des effluves doux et sucrés. Vite rejointe par mes compagnons à poils, véritables machines à ronrons, je ferme tranquillement les yeux revivant chaque instant de ce merveilleux dimanche au grand air.
A.
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« Pour eux le dimanche est signe de déprime »
Comme à l’accoutumée, je suis la première réveillée. Toute la maison dort. Certains, les plus jeunes sont rentrés tard pour ne pas dire tôt, ceux là je ne risque pas de les rencontrer avant 10h, heure à laquelle nous partirons pour Paris en direction de St Julien le Pauvre. En attendant cette heure, j’aime à me retrouver seule dans la cuisine pour le petit déjeuner : j’apprécie ce moment de calme où le soleil commence à poindre au travers des grandes fenêtres de la maison. Aussi je peux admirer le jardin où les fleurs et l’herbe sont encore couvertes de rosée : tout en les regardant, je pense à la journée qui m’attend.
Après quelques heures la maison s’agite les uns descendent à la cuisine, déjà en grande forme, en discutant parfois même ont de sujets philosophiques, tandis que d’autres arrivent la tête « dans le pâté » après une soirée bien agitée entre amis. Pendant que ce petit monde prend avec entrain son petit déjeuner et après avoir fait ma toilette et m’être habillée, j’aime à enfourcher mon vélo en direction du marché. J’y retrouve de nombreux étals et mes marchands avec qui depuis le temps j’ai tissé des liens et avec qui nous avons toujours des discussions amusantes et intéressantes. Souvent j’ai la joie d’y retrouver mes amies avec qui nous avons l’habitude après nos diverses courses de fruits, légumes, fleurs… de prendre un thé ou café au Bureau où le barman nous connaît bien à tel point qu’il pourrait presque se passer de venir prendre notre commande.
Ensuite je dis au revoir à mes amies afin de rentrer en trombe à la maison où tout le monde m’attend pour prendre la voiture direction l’île de la Cité pour la messe à St Julien-le-Pauvre, messe dite en melkite et libanais, avec des rituels traditionnels et des chants dignes d’un concert. L’odeur de l’encens me fait plonger à chaque fois dans un état de grâce qui me fait monter au ciel ! De retour à la maison j’ai la joie, après avoir dressé une belle table à laquelle j’avais réfléchie durant toute la semaine, de servir un repas digne d’une première communion à mon cher mari, enfants et parents sans oublier Véronique ma meilleure amie. Durant ce temps familial, rires, plaisanteries, discussions parfois houleuses égaient notre première partie d’après-midi.
Nous prenons un café avant de nous diriger tous chaussés de baskets, bottes ou bottines en direction du petit lac où nous nous promenons en regardant les cygnes et les canards nager sur l’eau.
Puis petit à petit, le soleil disparaît et l’on sent déjà le soir arriver. Ce dimanche soir que certains aiment à l’idée de repartir au travail le lendemain pendant que d’autres redoutent cet instant. Et oui, pour eux le dimanche est signe de déprime. Pour eux nous essayons de plaisanter encore un peu histoire d’alléger leurs cœurs avant de nous dire au revoir et nous souhaitant plein de bonnes choses pour les jours à venir, vient le temps où nous mettons dans des lunchs box les restes de ce bon repas dominical pour les jeunes qui retournent dans leurs petits appartements et coloc.M.

