Je me souviens comme si c’était hier de ce lundi 31 janvier où je me devais de quitter la clinique de l’Amandier où je réside depuis 1 mois et 1 semaine. J’y avais pris mes petites habitudes et m’étais faite à l’ensemble de l’équipe soignante…
Auteur/autrice : admin
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« Ne pas m’attacher pour ne pas m’émouvoir »
Je me souviens, c’était un lundi. Le 7 février, cela devait durer 48 heures. Une semaine et demie après, je suis encore là…
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« Finalement j’ai accepté et décidé de persévérer ! »
Je me souviens, c’était un jour ordinaire, comme tous les autres jours, il restera inoubliable. Comment suis-je arrivée dans cet endroit hospitalier qui s’appelait « Lhermite » ?
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« C’était le jour de l’anniversaire de mon frère »
Je me souviens, c’était le jour de l’anniversaire de mon frère : un jeudi 27 janvier. J’ai pris le bus vers 9h30 avec mon sac à dos et ma valise lourde sur laquelle je me suis à moitié assise pendant le trajet…
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« Le jour du nouveau départ, une renaissance » -2-
Je me souviens le 11 octobre 2021, le jour du nouveau départ, une « renaissance ». Comme toute venue au monde, les larmes tombent….
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« Le jour du nouveau départ, une renaissance » -1-
Je me souviens le 11 octobre 2021, le jour du nouveau départ, une « renaissance ». Comme toute venue au monde, les larmes tombent….
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«Tout un symbole pour qui recherche la vie »
Bien sûr que je me souviens : 19 juillet 2021, premier jour hospitalisée, mais aussi date anniversaire de la mort de ma grand-mère. Tout un symbole pour qui recherche la vie. Passée le choc des premiers jours, un tsunami de vulnérabilité face à ce nouvel environnement dont je n’avais décidément pas tous les codes. J’avais au départ imaginé ne rester qu’un seul petit mois : quelle ne fût pas ma surprise de découvrir que vous étiez en salle depuis avril et que j’allais devoir envoyer valser rapidement mes calculs foireux !
Et aujourd’hui, que reste-t-il ? De cette transition imperceptible durant laquelle ce cadre strict, à l’allure hostile au départ, devient d’un coup ton quotidien ? La traversée : 7h15, bonjour, c’est l’heure de la pesée couloir lino-néon-ligne droite, chemisette APHP, en file indienne ?
Le goût agressif des vitamines grumeaux jaune radioactif ? Le cri strident de la sonde qui te réveille en sursaut ou les larmes salées ? Non, ce qu’il me reste aujourd’hui, ce sont nos matinées aquarelle désenchantée Mylène Farmer ; tout est chaos devant la grande télé de la salle commune. Nos soirées tisanes-colonies de vacances aux avant-goûts d’un service de géronto. L’odeur de la lavande, les chatons qui gambadent dans le jardin de l’addicto. Notre hilarité face à la classification douteuse de la bibliothèque qui relie timidité, alcool et violence à homosexualité : c’est la décadence !
Le piano du bas et les notes qui s’en échappent lentement sous les doigts dans les couloirs-abbaye. La bienveillance de l’équipe soignante, si vous avez besoin de nous on est juste à côté, malgré la fatigue des journées de travail très remplies.Et cette belle soirée d’août, la chaleur du soleil sur ma peau, la Fuerza del destino de Mecano s’élevant doucement dans les airs et une patiente de psychiatrie, porte de la chambre ouverte, qui m’envoie son meilleur sourire ; jusqu’aux oreilles. Des moments comme ça, il y en a eu des dizaines et des dizaines, ils n’empêchent pas les larmes de couler, mais ils apaisent le coeur. « Tous les orages viennent à manquer de pluie » disait Maya Angelou dans une interview…
A.
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« Un dernier mot pour la décrire : super héroïne car sans le savoir,elle a sauvé une vie »
Madame G. est prof de lettres dans un lycée du Val-de-Marne. Madame G. aime ses élèves et son métier. Passionnée, elle s’entête à aider toutes ces petites têtes à s’enrichir. Elle les remplit de règles de grammaire et d’orthographe, mais surtout de mots, de phrases, d’histoires. Madame G. est attentive. Si attentive qu’un jour elle a remarqué que la petite lumière qui brillait dans les yeux de l’une de ses élèves avait cessé de scintiller, que sa joie de vivre avait cessé d’exister, que ce qui auparavant l’intéressait n’éveillait plus son intérêt. Si attentive qu’elle a remarqué que son corps maigrissait. Alors elle a lancé l’alerte.
Discrète, elle a œuvré dans l’ombre, surtout ne pas heurter. Elle a prévenu l’infirmière scolaire, a appelé des parents inquiets. Après le début de la prise en charge, elle a continué à œuvrer, à soutenir, à aider. Ses courts textos commençaient toujours de la même façon « Bonjour L., je viens prendre de tes nouvelles ». Elle est touchante madame G., elle s’inquiète toujours pour les autres avant de se préoccuper d’elle même. Attentive, aimante, touchante, préoccupée, intéressée, voilà ce qu’est madame G.. Un dernier mot pour la décrire : super héroïne car sans le savoir, madame G. a sauvé une vie.
L.

